A Férin – Le 14/06/2021. Tribune réalisée par Franck Deshayes.
La question de la protection de nos données personnelles se posent de plus en plus, à l’ère du numérique où elles sont collectées par la majorité des entreprises. Mais tous les internautes ne sont pas si réfractaires à l’idée de partager leurs données personnelles, notamment en France.
L’utilisation de nos données personnelles : un questionnement logique
Si de plus en plus d’individus se questionnent à propos de la protection de leurs données personnelles, c'est parce que le contexte actuel les y oblige. L’affaire de la fuite des données de 87 millions de comptes Facebook, le piratage de 57 millions de données clients Uber ou encore les applications de traçage comme « TousAntiCovid », mises en place par le gouvernement, ont sans doute contribué à ce questionnement massif à propos de la protection de leurs données.
Une étude menée par Ipsos a révélé que plus d’un répondant sur 2 affirme se soucier davantage de ses données personnelles que l’année précédente.
En France, le RGPD apaise les tensions !
Ces préoccupations ne sont pas toutes au même niveau selon les pays. En effet, ceux ayant une inquiétude plus faible vis-à-vis de la collecte de leurs données sont l’Italie, l’Espagne, le Japon et la France. En revanche, le Royaume-Uni, le Mexique, l’Australie et le Canada se préoccupent davantage de l’usage et de la sécurité de leurs données personnelles
Si les Français s’inquiètent moins de l’usage de leurs données personnelles par rapport aux autres pays, c'est grâce à la protection que leur offre le RGPD (règlement général sur la protection des données). Grâce à ce cadre législatif, leurs données ne devraient plus être utilisées à des fins frauduleuses. En effet, ce règlement est particulièrement strict et précis. Il impose aux entreprises d’être davantage transparentes quant à la collecte des données personnelles et à leur utilisation, ce qui met en confiance les utilisateurs français.
Mais les Français restent des clients prudents ! Même s’ils sont plus confiants grâce au RGPD, ils s’interrogent tout de même sur le devenir de leurs données, surtout lorsqu’une entreprise leur demande l’autorisation de collecter ces dernières.
Ce qui est paradoxal. Les Français sont moins soucieux de ce qu’il arrivera à leurs données, car ils sont protégés. Mais ils ne sont pas enclins à les donner volontairement à une entreprise qui leur demande d’accepter ou non le partage de leurs données personnelles, surtout quand il s’agit de données sensibles.
Alors même si l’existence du RGPD diminue l’inquiétude des Français, les entreprises doivent continuer à prouver à leurs clients que la collecte des données est un plus et non uniquement un risque.